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L’emploi IT non salarié en France – Perspectives

Le recrutement autrement

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Quelles sont les perspectives de l’emploi IT non salarié en France sur la période 2023 ?
l’équipe rédactionnelle jobSkills.center a collecté quelques points de repères et indicateurs d’évolution pour se projeter.

Le marché de l’emploi non salarié en France

Selon les statistiques produites par l’INSEE, en 2021, 29,5 millions de personnes sont en emploi en France dont 3,1 millions le sont dans un statut non salarié.

74,0 % des personnes en emploi le sont en contrat à durée indéterminée (CDI) ou sous un statut de fonctionnaire.  

Toujours en 2021, plus de 965 000 emploi ont été créés, dont 230 000 dans les services aux entreprises (tous services confondus).

Sur les 965 000 emplois créés, 110 000 l’ont été en statut non salariés, soit 11,4%.
De manière générale, les non-salariés représentent 9 % des personnes en emploi dans tous les secteurs (sauf agricole).

Les micro-entreprises ont le vent en poupe

La tendance de la création des emplois non salariés augmente fortement d’année en année.
Cette évolution est portée par le régime des micro-entreprises (anciennement auto-entrepreneur) qui permet par exemple d’initier un projet entrepreneurial tout en maintenant un emploi salarié.
A noter que 10% des micro-entrepreneurs confirment un statut non-salarié dans les 5 ans de leur existence.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l’économie n° 2008-776 du 4 août 2008, entré en vigueur au 1er janvier 2009.

Au 19 décembre 2014, la loi Pinel du 18 juin a transformé ce régime en micro-entrepreneur avec des obligations d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans.

Initialement le micro-entrepreneur devait réaliser moins de 82 800 euros de chiffre d’affaires hors taxes pour une activité commerciale et moins de 33 200 euros pour des prestations de services ou des activités libérales.

Depuis le 1er janvier 2018, ces seuils ont été doublés pour être fixés respectivement à 170 000 euros et à 70 000 euros. A noter que les micro-entrepreneurs dont le chiffre d’affaires excède les anciens plafonds ne peuvent plus bénéficier de la franchise de TVA.

En 2019, les taux de cotisations sociales s’élevaient à 12,8 % du chiffre d’affaires brut pour les activités d’achat/de revente de marchandises et 22 % pour les prestations de service.

Entre 2010 et 2015, le revenu des micro-entrepreneurs passant au non-salariat classique a plus que doublé.
En 2019, hors agriculture, les non‑salariés perçoivent en moyenne un revenu d’activité de 3 830 euros par mois.

Toutefois, les plafonds de chiffre d’affaire à ne pas dépasser rendent incompatible avec le fait d’embaucher un salarié. De fait, les auto-entrepreneurs qui emploient un salarié n’a été que d’environ 1 % chaque année de la période 2010-2015.

Les non-salariés sont moins nombreux dans la moitié nord de la France avec une part inférieure à 11%. Leur part est plus élevée dans la moitié sud de l’Hexagone où elle est supérieure à 13 %.

Autre élément de tendance depuis la crise sanitaire, 1 salarié sur 5 a télétravaillé chaque semaine.

Pour ce qui est des microentreprises, en 2020, 1,9 million de Siren sont actifs contre 1,6 en 2019 et 1,5 en 2018 ce qui démontre un accélération du mouvement et un réel attrait pour le statut d’indépendant.

Focus sur l’emploi IT non salarié en France

Selon Eurostat, en France, le nombre d’indépendants a augmenté de 92% entre 2009 et 2020.
Selon le Syntec, en 2016, 412 000 informaticiens étaient actifs.
En 2021, 572 126 personnes travaillent dans le numérique (sources Numeum), soit une progression de l’ordre de 40%.

En 2018, les entreprises du numérique ont publiées près de 40 000 offres d’emploi principalement en Île-de-France (41%) et notablement en CDI (92%). Cette région héberge la moitié des effectifs salariés dans le numérique (52%) selon le Syntec.

L'emploi IT non salarié est en croissance en France en 2023

Perspectives du marché IT en 2023

L’économie mondiale est sous la menace d’une récession, ce qui amène à des reports d’investissements.
Toutefois, selon John-David Lovelock vice-président chez Gartner, les prévisions de dépenses IT restent élevées car les directions d’entreprise misent sur des initiatives commerciales numériques. De plus les turbulences du marché mondial amènent les entreprises à toujours rechercher les gains de productivité par l’automatisation des processus, autant de projets qui apportent une stabilité des investissements IT.

Ainsi selon Gartner (Worldwide IT Spending), les dépenses informatiques mondiales devraient être de 4 500 milliards de dollars en 2023, avec une augmentation de 2,4 % par rapport à 2022.
Selon le Worldwide Semiannual Services Tracker d’International Data Corporation (IDC), le chiffre d’affaires mondial des services informatiques et des services aux entreprises devrait augmenter de 5,2 % en 2023.
Ce qui confirme une tendance haussière.

En 2023, la croissance la plus soutenue se positionne sur les logiciels (9.3%) et les services informatiques (5.5%) alors que le négoce de matériel (ordinateurs, tablettes, mobiles…) serait en recul (-5,1 %).
La menace d’une récession amène les entreprises à chercher des économies, dont celle de rallonger l’amortissement des équipements qui par ailleurs, ont été récemment mis à jour à l’occasion de la crise sanitaire et du télétravail.  

« Le marché combiné européen continue de croître alors que la demande de services basés sur le cloud dans la région rattrape désormais le reste du monde », déclare Steve Hall, président d’ISG EMEA.

Ainsi la demande de services sur le cloud (XaaS) continue d’augmenter avec une progression de 44%
Avec notamment l’infrastructure en tant que service (IaaS) qui progresse de 58 %. Le logiciel en tant que service (SaaS) a enregistré +15 %.

Le taux de croissance de l’Europe occidentale a été relevé pour atteindre 5,5 à 6 % de croissance par an pour les prochaines années porté par la transformation digitale des entreprises, la vague de transition vers le Cloud et les initiatives gouvernementales dans de grands programmes nationaux tels que l’informatique quantique et des projets d’ordre militaire.
Toutefois, selon ISG, les entreprises de services numérique se trouvent confrontées à des enjeux complexes entre le cloud hybride, la cybersécurité et les nouvelles technologies telles que l’IA. dans un modèle de travail hybride(site et remote) et de commerce électronique en croissance.

De plus, en 2023 est à prévoir une pénurie de profils informatique à cause d’un volume d’emploi qui a asséché l’effectif des personnes qualifiés en recherche d’emploi.
Par rebond, les entreprises font appel à la sous-traitance et le tendance se renforce dans tous les secteurs.
Les personnes qualifiées à l’écoute du marché préfèrent s’orienter vers les postes fournis par les prestataires et fournisseurs de services qui apportent une meilleure réponse en termes salarial et évolution de carrière.

L’indice INSEE des prix de production des services de conseil en informatique (CPF 62.02) est évalué à 109,1 au premier trimestre 2023 alors qu’il était a 102.8 au 1er trimestre 2020, juste avant la pandémie, soit 6% de progression en 3 ans.

En conclusion, le marché IT reste dynamique soutenu par la migration vers les architectures Cloud, la digitalisation des processus de plus en plus fine et la sécurité.
En parallèle, le monde du travail continue son évolution avec le télétravail qui a connu ses lettres de noblesses durant la pandémie et est aujourd’hui institutionalisé dans les entreprises.
Et les besoins des personnes en activité qui sont toujours plus nombreuses à tenter l’aventure de l’entreprenariat.
De plus en plus de freelances sur un marché IT dynamique pour résumer.